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Doués mais aussi bûcheurs!

Discipline, passion et esprit de compétition. Ces mots devraient être inscrits sur la carte de visite des étudiant(e)s que vous allez découvrir dans les lignes qui suivent. Chacun possède une force qui lui a permis de trôner au sommet de sa promotion à McGill. Chacun a reçu des éloges pour sa réussite intellectuelle. Selon Bruce Shore, doyen, Affaires étudiantes, ils ont tous en eux le germe du succès: « Il n'est pas nécessaire de les pousser dans le dos ».

Elza Brunelle-Yeung


Brunelle-Yeung.
Owen Egan

Le doyen estime que pour l'étudiant désireux de réaliser son plein potentiel, tant au plan scolaire que parascolaire, McGill est un terreau fertile. Son port d'attache, Montréal, est une métropole fascinante qui a également beaucoup à apprendre aux étudiants.

« Aucune autre université n'offre un tel éventail de possibilités et n'est aussi propice à l'épanouissement des jeunes autonomes, motivés et curieux. D'ailleurs, les étudiants qui excellent chez nous n'ont pas seulement le nez dans les bouquins », ajoute M. Shore.

Elza Brunelle-Yeung, brillante étudiante de deuxième année en génie mécanique, estime que l'on doit toujours se récompenser pour son dur labeur. « Malgré mon horaire très chargé, j'arrive toujours à m'évader sur ma planche à neige », dit la jeune Québécoise, qui est également membre de la Golden Key Honour Society de McGill, et récipiendaire de la bourse Greville-Smith et d'une bourse de la Fondation canadienne des bourses du Millénaire. À son avis, il n'y a pas que les études à l'université.

« La formation serait incomplète sans les activités para-scolaires comme le sport et le bénévolat. Il est important de ne pas avoir le cerveau monopolisé par les études. »

C'est pourquoi Elza apporte son concours à l'organisation de bals de bienfaisance pour le Centre du cancer de McGill, organise des conférences sur le leadership des jeunes en plus de faire partie d'Ingénieurs sans frontières. « J'adore faire du bénévolat, car cela me permet de côtoyer des gens de tous les horizons », explique-t-elle.

Elle est avide de découvrir de nouvelles cultures. Ses amis de McGill sont une fenêtre sur le monde, étant originaires de la Chine, du Sri Lanka, du Japon, de l'Inde, de Hong Kong et des États-Unis. « En apprenant à mieux connaître les coutumes de chacun, nous nous enrichissons mutuellement. »

L'été, elle travaille comme animatrice auprès des enfants au Centre des sciences de l'espace de Laval (Québec). On lui demande souvent si elle aimerait marcher sur les traces de Julie Payette, BEng'86, DSc'03...jusque dans la Voie lactée. « Mon but, c'est plutôt de concevoir les vaisseaux spatiaux. »

À n'en pas douter, elle ne négligera aucun effort pour arriver à ses fins : « Je place toujours la barre très haut », précise la récipiendaire de la médaille académique 2001 du Gouverneur général du Canada, qui est attribuée à la crème des étudiants du secondaire du pays. « Je fais tout pour me dépasser. »

Robert LeBlanc


LeBlanc.
Owen Egan

Quelle que soit la discipline sportive ou la matière, le Vancouvérois Robert LeBlanc y met tout son coeur. L'attribution de la bourse Max Bell et son adhésion à la Golden Key Honour Society de McGill en témoignent. « J'ai un peu l'âme d'un concurrent », dit-il en riant.

Son esprit de compétition explique dans une large mesure la longueur d'avance qu'il a su conserver. Il est vrai qu'il a pu l'aiguiser en tant que receveur de passes des Redmen de McGill pendant quatre ans, et même en qualité de capitaine de l'équipe en 2004. Un joueur du Redmen doit rester concentré, et pas seulement sur le terrain. « En plus de m'entraîner avec l'équipe, j'ai passé de longues heures au gym, et j'ai passé et repassé les vidéos des matchs. »

Robert a plusieurs cordes à son arc. Il a mis sur les rails le programme McGill Athletics Community Reach Out, un groupe d'athlètes bénévoles qui recueille des denrées pour les défavorisés et invite les personnes âgées de Montréal et les jeunes patients de l'Hôpital des Shriners à assister aux matchs des Redmen. Robert esquisse un sourire en ajoutant qu'il a réussi à décrocher un baccalauréat spécialisé en commerce avec mineure en développement et environnement malgré sa folle course contre la montre.

« Il n'était pas question de détente ou de jeux vidéos. Mes nuits de sommeil étaient tout simplement écourtées », mentionne-t-il.

Chez les LeBlanc, McGill s'inscrit dans une tradition familiale. La sœur de Robert, Susie, s'est inscrite à l'Université l'automne dernier. Son frère, Valmon Joseph, qui a également joué pour les Redmen en tant que joueur de ligne offensif, s'est vu décerné un baccalauréat en sciences en 2003.

Robert n'est pas peu fier de préciser qu'ils étaient les seuls frères à faire partie de la première équipe d'étoile de la Conférence et à avoir le statut d'Academic All-Canadians (moyenne supérieure à 3.5 à leur dossier scolaire).

Étant donné que le football occupait le plus clair de son temps libre, Robert a préféré cohabiter avec deux personnes qui ne faisaient pas partie de l'équipe. « Cela me permettait d'entrer dans un autre univers une fois que j'avais franchi le seuil du vestiaire. »

Il a également été choisi parmi une centaine de candidats pour donner le cours Introduction to Organizational Behaviour, le temps d'une session, à la Faculté de gestion. Il estime que cette charge de cours compte parmi les moments les plus enrichissants de ses années à McGill.

« Lorsqu'on enseigne à ses pairs et on les évalue, on apprendre à mériter leur respect », dit-il.

Robert trépigne d'impatience en évoquant la collation des grades, en mai. Il a été embauché comme conseiller par le bureau de Toronto de Mercer Management Consulting. Mais tout d'abord, il aimerait tenter sa chance dans le monde du sport professionnel, plus précisément dans la Ligue canadienne de football, et s'entraîne trois heures par jour pour être au sommet de sa forme.

S'il est repêché au printemps, son futur employeur a accepté de retarder son entrée en fonction. Robert est heureux qu'une autre forme d'apprentissage s'offre ainsi à lui. « Si je caresse ce rêve, c'est entre autres pour avoir la chance de mieux connaître ce pays et voir comment chaque ville se range derrière son équipe », conclut Robert.

Patrick Cournoyer


Cournoyer.

Patrick Cournoyer est un homme déterminé. « J'ai dû tracer ma voie à McGill », admet l'étudiant originaire d'Enfield (Connecticut), qui, en mai, obtiendra un baccalauréat pour le moins inusité : une double majeure en lettres allemandes et en botanique, une première à l'Université. « Je voulais combiner les arts et les sciences afin de mettre à contribution les deux hémisphères de mon cerveau », de faire remarquer le récipiendaire de la prestigieuse bourse Blouin-Macbain.

Patrick a toujours rêvé d'étudier les végétaux. « J'aimais tellement les plantes que pour mon huitième anniversaire, on m'a offert des graines, une bêche et une pelle. »

Sa présence dans une université montréalaise est le fruit du hasard. C'est son ancien patron qui l'a incité fortement à visiter le site de McGill, dont il n'avait jamais entendu parler. « En l'espace de 10 minutes, ma décision était prise : cap sur McGill », raconte-il.

En déménageant au Québec, il a effectué en quelque sorte un retour aux sources, car sa famille avait ses racines dans la belle province. De plus, pour un gai qui a grandi en milieu rural, le creuset culturel qu'est Montréal est fascinant. « Le mélange des cultures est source de créativité », dit-il à propos du Mile End, le quartier cosmopolite où il a installé ses pénates.

Ce qu'il aime de McGill et de Montréal, c'est que des personnes originaires de plus de 140 pays mettent en commun leurs différentes perspectives. « Cette fusion est vraiment stimulante », précise Patrick, qui fait du bénévolat en tant qu'agent de liaison de Queer McGill au Campus Macdonald. « J'ai été frappé par la différence entre le Canada et les États-Unis, où la polarisation est beaucoup plus marquée. »

Il projette de se réimplanter en Allemagne ou aux États-Unis afin d'entreprendre des études de doctorat. D'ici août, il travaillera comme chercheur au laboratoire de Marc Fortin, professeur de phytotechnie au Campus Macdonald, grâce à une subvention du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie. « Je me pencherai sur l'interaction des virus, des végétaux et des protéines », explique-t-il.

Patrick fera vraisemblablement carrière à la fonction publique. « De nombreuses questions d'éthique inter- pellent les scientifiques à l'heure actuelle, les OGM arrivant en tête de liste. La plupart d'entre eux ne sont pas en mesure de trancher ces questions. C'est pourquoi j'aimerais participer à l'élaboration de la politique gouvernementale qui régirait ces questions. »

Laurence Bich-Carrière


Bich-Carriere.

C'est grâce à sa discipline de fer que Laurence Bich-Carrière, étudiante de première année en droit, s'est retrouvée dans le peloton de tête. « D'abord et avant tout, j'ai un grand sens de l'organisation », affirme d'entrée de jeu la jeune Québécoise, qui est également récipiendaire d'une bourse du Millénaire. Elle reconnaît vivre chaque minute à fond. « Je n'ai jamais le temps de regarder la télé, ni de me tourner les pouces », dit-elle en sourcillant d'un air comique.

Pourtant, Laurence se fait modeste lorsqu'il est question de sa réussite scolaire. Par exemple, en apprenant qu'elle avait obtenu une prestigieuse bourse Greville-Smith, elle s'est demandée si elle la méritait vraiment. Pour elle, c'était un grand honneur arrivé à l'improviste.

Une autre surprise - d'un tout autre genre - l'attendait à son arrivée à McGill. « On dit que McGill ne compte qu'environ 25 % de francophones. Cela me semble en dessous de la réalité. J'ai été étonnée de constater qu'on entendait du français partout. »

Son acclimatation au milieu anglophone s'est faite sans trop de mal, bien que la rédaction anglaise lui ait donné du fil à retordre au début. « Parler et écrire sont deux choses complètement différentes, mais j'assimile rapidement l'information. »

Laurence attribue sa réussite à sa capacité de trouver un juste milieu entre les études et les autres activités. « Les années d'université sont une matière première : on en fait ce qu'on veut », explique-t-elle. « Il faut se garder du temps pour soi, les activités parascolaires, les sorties avec les amis, la lecture ou le bénévolat. » Elle avoue que le sport est la seule activité qu'elle néglige. « Si mes biceps prennent de l'expansion, ce sera bien grâce à mon lourd laptop. »

Pour ce qui est du bénévolat, Laurence a mis l'accent sur le tutorat et le journalisme. Elle a notamment mérité le grand prix de journalisme universitaire 2004 décerné par le quotidien montréalais La Presse, et collabore au journal francophone de l'Université, Le Délit Français. Elle y aborde sur un ton léger des sujets tels que les nuvites qui perturbent les manifestations sportives ou les marottes des politiciens. « Mes écrits sont généralement empreints d'humour, car un journal étudiant ne devrait jamais se prendre trop au sérieux. »

Le journalisme pourrait fort bien être sa vocation.

« Bien des journalistes ont une formation en droit. Et j'ai toujours aimé écrire », confie-t-elle.

Erin Freeland Ballantyne


Ballantyne.

Erin Freeland Ballantyne, une étudiante de Yellowknife, accorde la même importance à chacune de ses passions : les études (elle a terminé son baccalauréat spécialisé en développement international en décembre dernier), la réalisation de documentaires, les droits de la personne et le ski de fond.

C'est entre autres grâce à la diversité de ses intérêts qu'elle est devenue la 125e étudiante de McGill à mériter une bourse Rhodes. Cet automne, elle amorcera une maîtrise en philosophie axée sur le développement à Oxford. Erin n'en est pas à ses premières distinctions : ses excellents résultats scolaires lui ont valu la bourse McConnell et la bourse Marion McCall Daly, et ses résultats scolaires, son engagement dans son milieu et ses prouesses sportives, la Yellowknife Elks Scholarship.

Elle aussi lorgne du côté de la fonction publique. « Si nous travaillons très fort pour vivre dans un monde meilleur, je suis convaincue que les changements se concrétiseront de notre vivant », dit-elle avec enthousiasme. Elle est impatiente de mettre en pratique tout ce qu'elle a pu acquérir dans le cadre de ses études interdisciplinaires et de ses activités bénévoles, lesquelles sont axées sur les droits de la personne, l'édification de la paix et les théories alternatives du développement. Elle milite toujours au sein de l'Arctic Indigenous Youth Alliance (AIYA), qui défend les droits des autochtones des Territoires du Nord-Ouest. L'AIYA tente actuellement de sensibiliser les communautés nordiques à l'impact du mégaprojet de gazoduc dans la vallée du Mackenzie. Erin a réalisé un documentaire critique sur ce projet, qui sera présenté dans les écoles du Nord canadien.

« Cette question environnementale aura d'importantes répercussions sur les autochtones », souligne-t-elle. « Les Canadiens peuvent faire tellement mieux pour favoriser le développement durable. »

Erin, qui parle le dogrib bien qu'elle ne soit pas autochtone, avoue avoir eu le mal du pays à Montréal.

« J'adore Yellowknife, une ville cosmopolite située au beau milieu de nulle part. »

Elle n'a toutefois pas tourné le dos aux traditions culinaires des Territoires du Nord-Ouest. Bien que les produits de son terroir soient des denrées rares - dans tous les sens de l'expression - , elle se tient loin des viandes « industrielles ». « Mon père m'envoie par avion du poisson salé et du caribou congelé », ajoutant que dans l'appartement qu'elle partage avec trois personnes, on mange bio 99 % du temps.

Soucieuse d'éviter le gaspillage et l'exploitation des travailleurs étrangers, elle achète des produits équitables et espère un jour promouvoir l'agriculture durable en Amérique du Sud. « La prochaine révolution sera alimentaire », croit-elle.

Erin reconnaît qu'elle a dû se surpasser pour concilier le sport, le bénévolat, la réalisation de films et les divertissements. « Heureusement, McGill m'a inculqué une éthique du travail extraordinaire. Mes professeurs ont eu vraiment à cœur de m'aider à cultiver mes intérêts. »

À McGill, elle a pu constater qu'elle n'était pas seule à vouloir changer le monde. « C'est réconfortant. De plus, ma famille m'a encouragée à croire que rien n'était impossible. »

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