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À Vélo Jusqu'au Ciel, Les éditions JCL, 1999, $24.95, by Pierre-Yves Tremblay, BEng'94. Dans la foulée des Jacques Hébert, Ambroise Lafortune et Bernard Voyer — ce dernier en a écrit la préface — voici un autre récit de grand voyageur québécois devant l'Éternel. Originaire de Chicoutimi et diplômé en génie civil de McGill, Pierre-Yves Tremblay a fait, en 863 jours, le tour du monde en vélocipède. De trois cyclistes qu'ils étaient au départ de Paris, le 18 juillet 1994, il ne restait plus que Pierre-Yves à poursuivre l'aventure à partir de Téhéran, quatre mois plus tard. La diarrhée chronique et les maux de genoux venant à bout de la résistance de Jean-Denis et de Jean-Pierre.

Pierre-Yves, qui souffrira de l'un et l'autre mal durant tout le parcours de l'Iran, du Pakistan, de l'Inde et des cols de l'Himalaya, constate, en arrivant à Lahore, qu' « ici, les voyageurs s'entretiennent de leurs selles avant même d'avoir échangé nom et adresse. Ce long bout de tuyau est souvent le seul responsable d'un séjour mémorable ou pitoyable. »

Car ce tour du monde, Pierre-Yves l'a fait non seulement à vélo, mais encore couchait-il à la belle étoile, sous la tente ou dans de petits hôtels minables. Quant à la nourriture, il a vite appris comment détecter un oeuf contaminé (il y a du sang dedans) ou pourri (il flotte sur l'eau) et il est content de fréquenter les soupes populaires quand l'occasion se présente.

Pierre-Yves Tremblay s'est baladé à travers l'Eurasie, l'Australie et les Etats-Unis en promenant sur les gens un regard à la fois fraternel et scientifique. Quand il décrit comment il est accueilli à Panipat, par exemple, on croirait lire les observations d'un anthropologue: « Peu importe où je m'arrête, il y a toujours une centaine de personnes pour m'observer avec curiosité. La hiérarchie joue un rôle de premier plan. Celui qui possède une notoriété au sein du groupe se faufile dans la marée humaine pour venir jusqu'à moi. C'est à cette personne seule que je dois m'adresser, un peu comme si le roi lion sortait de la meute pour venir renifler le nouveau venu. »

Jeune homme prévenant, Pierre-Yves apporte des provisions pour éviter que son hôte qui n'en n'a pas les moyens se ruine à vouloir satisfaire son appétit vorace de grand sportif de 6 pieds 4 pouces. S'il sait donner, Pierre-Yves sait aussi recevoir des cadeaux. Car il y aura des haltes réparatrices comme à Delhi, chez les Guha, des amis de la famille Tremblay, chez un couple de dentistes de Chalisgaon (un petit village au nord-est de Bombay) ou chez les Kelly de Neosho au Missouri qui l'équiperont en vêtements d'hiver exprès pour le vélo. La lecture de À Vélo Jusqu'au Ciel a ceci de réconfortant que les mauvais rapports que Pierre-Yves Tremblay a eu avec ses frères humains — vol de tout son argent et de ses papiers, refus de l'autoriser à poser sa tente sur le terrain de stationnement d'un restaurant de camionneurs — sont rares comparativement à tous ceux et celles qui lui ont offert gîte, couvert, vêtements et travail. Que l'ont soit citoyen iranien, indien, pakistanais, malais, australien ou américain, Pierre-Yves Tremblay a eu largement le temps et l'occasion de le vérifier : la majorité de l'humanité fait partie du « bon monde. »

ANNE-MARIE BOURDOUXHE
Relationniste principale
Service des affaires universitaires

Is America Breaking Apart?, Princeton University Press, 1999, $30.95, by John A. Hall and Charles Lindholm. To Canadians, who have much experience with the possibility of political disintegration, the notion of the United States breaking apart may seem far-fetched. But a good deal of rhetoric has been expended by American commentators who claim, with varying degrees of plausibility, that their nation's cohesiveness is threatened by the politics of fragmentation and the triumph of narcissism.

John Hall, a sociologist at McGill, and Charles Lindholm, a Boston University anthropologist, dismiss these fears and argue, instead, that the "cohesive power of the American experiment" is strong and enduring. Describing "such differences as do exist in America" as "objectively relatively small," the authors communicate that infectious strain of positivism which sees consensus emerge from conflict and commonality evolve from difference. Even voter apathy is attributed to an "excess of democratic choice."

Many disciples of American politics will be bolstered by this robust account. At a time when historians despair at the possibility of synthesis, the authors identify four "turning points" that were constitutive of American "stability": the entrenchment of the Constitution; the resolution of the Civil War; the pacification of the working class; and the achievement of global economic and military hegemony. Faced with crises, the United States overcame them, often violently. Alternative political systems were defeated. The range of acceptable discourse was limited. A common culture based on accessible citizenship was created. The shared dream of economic abundance and unrivaled geopolitical power prevailed.

Because the "ideology of egalitarian individualism" is so dominant, the authors claim that Americans are unable "to conceptualize" let alone deal with the structural realities of class inequality and racial difference. While Hall and Lindholm acknowledge that these are major problems, the irony is that their approach perpetuates essentialist readings of American society.

Writing with the grain of American intellectual tradition, Hall and Lindholm frame their analysis in light of de Tocqueville and Weber. Eager to distill the core principles of "the American creed," they draw heavily on Daniel Boorstin and align themselves with Richard Hofstadter, Louis Hartz, S.M. Lipset and Daniel Bell. The pedigree is venerable. But it gives short shrift to contemporary work on gender, region, race, social memory and media power that complicates traditional perspectives on national character.

Predictably, Hall and Lindholm anticipate this criticism by declaring that the "endless talk of difference" merely proves that "everyone is saying the same thing." Whether one agrees with the logic of their analysis, there is no disputing its clarity.

GRAHAM CARR
Professor of History, Concordia University

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