Un excellent tremplin pour se lancer en affaires

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Ce sont les problèmes qui inspirent et stimulent la recherche en génie, affirme Frank Ferrie, vice-doyen à la recherche. Très souvent, les problèmes de l'industrie sont complémentaires aux recherches que nous effectuons. » Quand l'industrie et l'université s'associent, le Bureau de transfert de technologies (BTT) préside à la cérémonie.

Richard Bruno, BSc'67, a accédé au poste de directeur du BTT l'été dernier. Pour lui, il s'agit du plus récent d'une série d'emplois qui ont jalonné une carrière éclectique au cours de laquelle il a été universitaire, agent technique en chef chez Philips Electronics, où il dirigeait le développement et l'uniformisation des médias optiques pour Sony-Philips, et un entrepreneur qui a démarré et a vendu plusieurs compagnies. M. Bruno rencontre régulièrement M. Ferrie et le doyen de la Faculté de génie pour discuter de questions relatives au transfert de technologie.

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Richard Bruno, directeur du Bureau de transfert de technologies.

« Notre bureau satellite à la Faculté de génie est très efficace », dit-il, soulignant les succès de la Faculté dans l'acheminement des produits vers les marchés. Il n'est toutefois pas facile d'amener la culture universitaire à se pencher sur la multitude d'enjeux liés aux affaires à l'extérieur du campus. Les concepts du transfert de technologie et de l'entrepreneuriat universitaire sont assurément à l'ordre du jour, mais la plupart des professeurs sont toujours en cours d'apprentissage des processus qui s'y rattachent.

Lorsqu'un professeur décide de commercialiser une technologie, le BTT s'occupe de tout l'aspect contractuel du processus. Les tâches impliquées incluent la délivrance de permis, l'établissement des entreprises dérivées et la coordination initiale, avec le professeur, de tous les détails liés au procédé de fabrication. Quant aux professeurs titulaires de contrats de recherche commandités par l'industrie, le BTT leur offre son assistance pour la négociation des contrats et ce, jusqu'à l'obtention du produit final. Les progrès sont suivis de près par le BTT tout au long du processus afin d'assurer que le projet se déroule conformément aux attentes des partenaires.

« Mais tout ça, c'est dans un monde idéal », ajoute M. Bruno. À l'heure actuelle, le monde de McGill cherche toujours à atteindre cet idéal. « Plusieurs ententes commencent par une discussion entre un professeur et une compagnie. Cependant, si le professeur négocie lui-même les détails financiers et sous-estime la valeur de son projet et les termes du contrat, lorsqu'il se présente à l'Université afin d'obtenir son approbation, nous sommes souvent contraints de renégocier certains points, ce qui est frustrant pour tout le monde. »

Il incombe notamment au BTT de s'assurer que le professeur et l'Université sont couverts par les assurances appropriées, qu'ils travaillent selon une valeur marchande raisonnable et qu'ils ne sont pas en situation de conflit d'intérêt. M. Bruno a conçu une série d'ateliers intitulée «Workshops on Entrepreneurialism and Technology Transfer » qui se sert d'études de cas concrètes illustrant le transfert de technologie pour familiariser le corps professoral avec le rôle du BTT et avec celui des chercheurs. « Quand les professeurs viennent nous voir en disant qu'ils ont eu des discussions avec des compagnies et nous demandent d'intervenir dans les négociations, nous les incluons dans le processus, dit-il. Ils en font partie. »

La culture des professeurs n'est pas la seule chose qui change, M. Bruno a aussi transformé le BTT. « Nous devons interagir avec le marché le plus rapidement possible, soutient-il. À McGill, les chercheurs nous offrent une gamme extrêmement variée de technologies, allant de la nanotechnologie à la robotique, en passant par l'optoélectronique et les plastiques flexibles. » Mais comment faire en sorte que des innovations commercialisables accèdent efficacement à l'industrie?

« Le personnel technique rencontre déjà les chercheurs de l'Université », rapporte M. Bruno, qui s'est récemment occupé de l'embauche et de la formation de personnel qui sera affecté au développement des affaires et au marketing. En consultation avec les agents du BTT, ces gens traduiront les nouvelles technologies en occasions d'affaires. Lorsque des occasions seront identifiées, l'équipe du développement des affaires élaborera un plan stratégique d'affaires et un concept de mise en marché qui pourront être envoyés aux secteurs industriels pertinents. « Le tout sera présenté dans un format qui dit "McGill est un excellent endroit pour faire des affaires" », affirme M. Bruno avec une grande satisfaction.

« Richard a beaucoup d'expérience, autant dans l'industrie que dans le monde universitaire, déclare M. Ferrie. Il comprend la dynamique qui existe entre les consommateurs de nos recherches et les scientifiques universitaires. Nous voulons interagir avec l'industrie tout en continuant de faire ce que tout universitaire doit faire. » La Faculté développe également des stratégies qui l'aideront à rendre ses recherches accessibles au grand public. « Nous sommes d'abord et avant tout conscients des besoins de la Faculté. Il est, par la suite, plus facile d'impliquer des gens de l'extérieur », ajoute M. Ferrie.

Des initiatives telles que SYTACom, le nouveau Centre pour les systèmes et technologies avancés en communications de McGill, permettront de cultiver les relations avec l'industrie. « Nous sommes aussi en train de mettre sur pied un groupe fantastique dans le domaine des nanomatériaux et nous avons bien hâte de voir ce qui se passera dans ce secteur, dit-il. Nous voulons établir nous-mêmes des connexions entre les disciplines et développer nos atouts. Ensuite, nous devons laisser les gens de l'extérieur observer le type de travail que nous faisons. C'est un processus visant à amener les partenaires de l'industrie à s'impliquer. »

Le bureau de DFT Microsystems, situé au coin des rues Sainte-Catherine et University à Montréal, est un exemple de recherche universitaire qui a réussi à prendre place sur le marché. Cette compagnie développe une technologie qui pourrait révolutionner la vérification des circuits microélectroniques intégrés (CI). Ces petits carrés de silicone, qui contiennent des millions de transistors formant un circuit électrique, sont les composantes de base de l'ère informatique, mais, bien que les dimensions de ces circuits diminuent d'année en année, l'équipement utilisé pour les tester est demeuré encombrant et lent.

« Un changement de paradigme était nécessaire », dit Mohamed Hafed, BEng'97, MEng'98, PhD'02, cadre technique et cofondateur de DFT. La compagnie, dont l'acronyme signifie « Design for Test », prévoit réaliser ce changement de paradigme avec un produit moins coûteux et plus rapide que la technologie actuellement utilisée, qui ferait passer le temps de vérification de quelques minutes à quelques secondes. Comme chaque CI doit être testé, DFT génère des économies non négligeables de temps et d'argent à ses clients.

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Professor Gordon Roberts.

Fondée grâce à des capitaux d'amorçage de MSBi Capital, un groupe à capital de risque issu des universités McGill, Sherbrooke et Bishop's qui encourage le transfert de technologie, DFT a disposé dès le départ d'une équipe bien rodée. La plupart de ses membres ont effectué les recherches liées à leurs études supérieures dans les laboratoires de l'édifice McConnell du Département de génie électrique et informatique. Le professeur Gordon Roberts, qui a pris un congé temporaire de McGill pour devenir président et technologue en chef de DFT, affirme : « Nous ne pensions pas former une compagnie, mais nous avons rempli quatre brevets basés sur nos recherches et c'est alors que nous avons commencé à considérer cette option. » McGill détient des actions dans la compagnie et reçoit des redevances sur les brevets développés dans ses laboratoires.

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Mohamed Hafed, cadre technique et cofondateur de DFT.

« Le monde des affaires est souvent mystérieux aux yeux des ingénieurs, déclare M. Hafed. Cependant, le travail visant à différencier notre produit des autres présents sur le marché ressemble à celui du chercheur qui découvre de nouveaux problèmes à étudier. Nous tentons de rester terre à terre en nous attaquant à des problèmes que rencontrent les gens. » En novembre 2004, M. Hafed a remporté l'un des trois Prix des jeunes innovateurs attribués pour la première fois par le programme fédéral des Réseaux de centres d'excellence. Ce programme souligne le travail des chercheurs canadiens qui contribuent à rendre les technologies issues des universités accessibles sur le marché.

« En recherche universitaire, vous avez moins de contraintes et vous pouvez vous permettre de rêver, dit M. Hafed. Ici, nous sommes concentrés sur une seule chose. » Cette concentration permet tout de même une certaine souplesse. « Tout le monde est impliqué dans tout. Si on a besoin de moi à la table de travail, j'y vais », ajoute-t-il. Récemment, M. Hafed a dû tourner son attention du côté des études de marché afin d'identifier les besoins des clients.

L'équipe de DFT a maintenu son orientation lorsqu'elle est passée des laboratoires universitaires à ses bureaux du centre-ville. Aux côtés de MM. Roberts et Hafed, on retrouve un groupe d'ingénieurs diplômés de McGill : Antonio Chan, BEng'99, MEng'02, Geoffrey Duerden, MEng'02, Sébastien Laberge, BEng'99, MEng'02, Bardia Pishdad, MEng'02 et Clarence Tam, BEng'99, MEng'02.

« Nous sommes une petite compagnie, l'effort de chacun est donc très important et chacun peut constater à quel point sa contribution influence l'ensemble du projet, dit M. Hafed. C'est ainsi qu'on devient plus polyvalent. Les autres sont des concepteurs, mais ils font toutes sortes de choses. »

M. Roberts acquiesce. « Tout le monde est encore ici et tout le monde est optimiste, note-t-il. Nous avons un bon groupe de personnes. »

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